Les aventures de Ti-pois

Mai 27, 2011

Singing in the rain

Filed under: Uncategorized — by maman au cube @ 9:21

et bien allez, je me lance, surtout que la grand-mère vient d’arriver et pourra me prêter ses bras si besoin est. Devant l’insistance d’une météo digne du temps de Noé qui a sévi au Québec durant ce que l’on est sensé appeler « printemps », j’ai dû me résoudre à courir les magasins pour dénicher une paire de bottes en caoutchouc à ma première, et tant qu’à faire un manteau à sa taille et un petit parapluie parce que c’est rigolo et qu’on se souvient tous avec une larme nostalgique à l’oeil de notre parapluie d’enfance. Chaque sortie étant synonyme d’expédition (heureusement que je suis aventurière dans l’âme), je tente de jumeler plusieurs choses en même temps: un RDV chez l’ostéopathe, le diner chez ma cousine et le magasinage proprement dit.

Pour faciliter les choses, je me dis qu’y aller en voiture serait plus judicieux; et voilà ce fut ma première erreur.  Car qui dit voiture, dit communauto, donc dit horaires fixes. Le RDV chez l’ostéopathe étant à 11h00, je prévois partir à 10h00 de la maison.  et le matin, évidemment, il pleut. Lever, allaiter, recoucher le bébé, réveiller la grande, se doucher, faire le déjeuner, aller chercher le bébé,changer le bébé, demander 40 fois à la grande de retourner s’asseoir à table pour finir sa tartine, habiller le bébé, rechanger le bébé, finir de boire son thé, habiller la grande, coiffer la grande, demander 40 fois à la grande de mettre ses chaussures et de les garder pendant que j’allaite le deuxième, changer la couche du deuxième, le laisser pleurer sur le lit pendant que je mets mes chaussures, que je remets les chaussures de la grande, que je l’installe dans la poussette avec le cache-pluie, puis installer le bébé dans le porte-bébé, mettre son manteau, prendre le parapluie et sooooooortir. Fiou, étape 1 achevée.

Je marche donc d’un pas alerte vers le parking communauto qui est à 10 minutes de marche car c’est le seul endroit où il restait une voiture avec un siège auto….pour la grande. ah oui, car en plus du parapluie, du sac à couches, de la poussette, du porte-bébé et des 2 enfants, j’ai autour de mon bras le siège auto du bébé. Non mais sinon ce serait trop facile ! et il pleut, je le rappelle. Il est 10h45 et je suis déjà en retard à mon RDV. Une fois installée dans la voitur, les deux enfants ficelés derrière dans leur siège, je me rends compte en remplissant mon bon de location….que mon RDV chez l’ostéopathe est la semaine prochaine. Bon alors non seulement il faudra recommencer tout ça la semaine prochaine, mais en plus je n’ai plus à me presser. Tout le monde étant installé quand même, je me prépare à aller réveiller ma cousine, histoire de trouver un toit et un abri au sec pour attendre le diner et ensuite aller magasiner. On continue la journée quoi.

Petit diner sympathique. On sort ensuite à deux ( et deux enfants) en direction du supermarché de la fringue pas chère et colorée où on trouve de tout pour nos touts petits. Un imper rose; allant avec les bottes roses, la casquette rose et le parapluie violet plus tard (ça pîque un peu les yeux, mais au moins elle aime, donc elle mettra, donc l’argent n’aura pas été dépensé en vain), ma cousine me laisse pour continuer sa route et la mienne devient tout à coup une piste noire avec bosses.

Bébé dort, dans leporte-bébé et la grande veut marcher. Alors marchons, le soleil est sorti de derrière les nuages. Je veux ensuite faire un petit détour à l’herboristerie pour me refournir en herbes anti-toux et autres produits pour le mieux-être de toute la famille, site situé à une distance de 10 minutes en pas d’adultes modernes et pressés, genre à marcher en téléphonant et en mangeant. Sauf que je suis la seule comme ça dans le trio et en plus je suis alourdie d’un bébé ronflant. 25 minutes plus tard, car la grande a voulu refaire de la poussette au milieu du trajet, je rentre dans la dite boutique. 3 achats plus tard, le ciel menace, bébé s’est réveillé et il me reste de pain à acheter avant de retourner à la voiture à un autre 10 minutes de marche adulte que je dois atteindre dans une heure si je veux rendre la voiture à temps.

Je vise donc le petit parc en face de la boutique avec banc et toboggan pour une petite pause allaitement. Ce parc mouillé et étriqué me semble une oasis de tranquillité dans le désert. J’essuie le banc et m’installe avec bébé dont je colle le bec affamé au sein pendant que la grande escalade le module le plus haut pour aller glisser. Mais voilà, arrivée au toboggan, elle se rend compte qu’elle a envie de faire pipi, alors elle fait demi-tour (mais pourquoi????) pour revenir me le dire et descendre par là où elle est montée, des marches tout à fait inégal, toutes plus dangereuses les unes que les autres qu’elle veut descendre face vers l’avant. et moi, un bras et un sein occupés, les jambes croisées de lui hurler:

– « descends par la glissade, va à la glissade!

– hein?

– bon, mais tourne toi alors, tourne toi pour regarder vers l’arrière quand tu descends.

-hein?

– vers l’arrière, mets les mains sur les marches…

– hein? oooooh, ……..pipi

Ma grande, juchée en haut de son module, le pipi dévalant les marches qui du coup deviennent glissantes, pendant qu’un petit crachin commence à emplir l’air froid de cet après-midi du début mai. Snif snif Je décolle le bébé du sein, remets vite le pad d’allaitement avant de devenir une outre à lait, court chercher ma grande et bénis le ciel d’avoir pris un change complet pour elle. Elle est au sec et repart jouer, je finis d’allaiter, je pose bébé dans la poussette et nous voilà partis acheter du pain et entreprendre l’odyssée du retour. Car il pleut maintenant pour de vrai, et les 10 minutes se transforment en heure car bébé est dans la poussette à ronfler sous sa capote de pluie, la grande est toute fière d’étrenner ses bottes et son nouveau parapluie qui valdingue d’un bord puis de l’autre faiblement tenu par son petit poignet ténu,. et moi, sous mon parapluie tenu de la main qui dirige aussi la poussette, courbée en deux, je tente d’attraper quelque chose sous le parapluie violet chaque fois que nous devons traverser une route, et c’est souvent. Finalement, ma grande accepte de monter dans le porte-bébé dans mon dos, ses deux grandes pattes pendant de chaque côté de mes cuisses, bien calée sous mon parapluie, mon autre main tenant son parapluie et la poussette. il pleut ferme quand j’installe tout le monde dans la voiture et que j’attaque la route à l’heure de pointe pour arriver idéalement 5 minutes plus tard au parking communauto que j’atteinds en vrai 12 minutes plus tard.

Il pleut toujours et comme il faut toujours finir ce qu »on a commencé, bébé continue de pioncer dans la poussette pendant que la grande est derrière dans mon dos sous mon parapluie et que par dessus le tout, je dois porter le siège auto du bébé.

autant dire qu’on a soupé des pâtes ce soir là, et que je les aurais bien préparé depuis mon canapé….Mais au moins ma grande a eu une journée mémorable qu’elle a fini en regardant un dessin animé, vêtue de ses bottes et protégée sous son parapluie !

Un commentaire »

  1. Waouh, d’un seul coup, ma journée me paraît infiniment tranquille, même avec les deux gremlins excités !
    Bises à tout la famille !

    Commentaire par Lisbei — Mai 30, 2011 @ 10:51 |Réponse


RSS feed for comments on this post. TrackBack URI

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.